quoiqu'on dise et quelque soit l'appartenance politique des uns et des autres, les vrais bénéficiaires des révolutions arabes ne sont pas les arabes et ne seront pas les arabes non plus, les dérives qui ont suivis la première révolution dans les autres pays, le sang versé, l'horreur et la destruction des infrastructures qu'a connu le peuple arabe dans ces pays suffisent à eux seuls à convaincre plus d'un que la révolution ne leur profitent pas.l'instabilité politique suivis d'une anarchie difficilement contrôlable ou les vrais responsables ne sont pas identifiés ni jugés, l'apparition d'une sensation au sein de la masse populaire d’une liberté tant perdue a délié leur langue le plus souvent dans le pire,souvent l'arrogance et l'impolitesse ont remplacé le sentiment de frustration, la malice et l'escroquerie sont devenues une monnaie courante favorisées par une dégradation économique galopante, un nouveau ordre social s'est établit ou les moins démunis ont retrouvés de nouvelles voies pour alimenter leur budget, des voies souvent tortueuses ou le gain est plus facile évitant du coup le recours aux travaux pénibles complètement désertés, la main d’œuvre se fait rare pour les travaux publics ou les prix ont flambés, le sentiment d’intérêt personnel l'emporte sur l’intérêt collectif.
sur cette image du collectif, les politiciens s'efforcent à tracer une constitution qui satisfait à tout le monde en vain, l’hétérogénéité sociale ne peut accepter un modèle imposé qui ne répond pas aux demandes d'une société en pleine mutation, une société libérée d'une étreinte qui l'a suffisamment étouffé jusqu'à l'éclatement. le modèle religieux bafoué par un matraquage médiatique ne peut passer sans verser encore du sang, les anciens du régime ayant retrouvé le temps de se remettre sont revenus sur la scène politique après l'incompétence manifeste de ceux qui ont pris les rênes du gouvernement et l'hésitation à prendre les mesures fermes et nécessaires au début de la révolution, le chaos, l'insécurité, la dégradation économique, la fermeture de plusieurs sociétés étrangères, le blocage voulus ou pas des hommes d'affaires dans leur élan et l'absence d'un plan de sauvetage par tous les partis politiques a contribué dans l'échec de toutes les solutions entreprises pour sauver le pays. les enjeux ne s’arrêteraient pas au niveau national, l'échiquier intéresse aussi des pays d'influences ou leur intérêt devrait conduire à modifier leur attitude vis à vis de ces révolutions, certains ont même profité pour alimenter le désordre et le conflit pour vivre en paix.
devant une situation qui n'a rien changé de la misère d'une population assoiffée impatiente de se retrouver dans les conditions des pays riches, l'impasse favorisée par le sabotage des opposants sera le point de départ au complot, un complot concocté étudié dans ces moindres détails, la démocratie n'a plus de sens, proscrite par le régime religieux qui ne demande que l'établissement d'un ordre théocratique basé sur la charia, les opposants n'ont plus le choix que chercher dans le complot, imposer par la force la fin d'un régime élu démocratiquement aidé par une armée supposée neutre, l'entrée en vigueur de l'armée est un coup dur pour une démocratie naissante, même si ceux qui sont déchus n'ont pas la même vision de la démocratie. tous les partisans de la liberté ne peuvent accepter la façon de destituer un président élu, malheureusement la faute est dans le camp du président déchu qui n'a pas su jouer les cartes politiques et laisser le champs libre au complot, la main de l'étranger dans le déroulement des événements ne fait aucun doute, la stabilité de tout le moyen orient en dépend, en réalité il s'agit de la stabilité d'un pays démon implanté de force en plein cœur d'une population arabe, les événements ne doivent pas entraver sa stabilité ni sa sécurité qui a été renforcée depuis son implantation et ne cesse de l’être par tous les moyens technologiques modernes, un pays qui se nourrit de l'instabilité des pays qui l'entourent et de leur divisions. les pays du golf en majorité sous le contrôle des monarchies retrouvent leur compte dans la consommation des biens de l'occident et du pétrodollar et ne veulent pas de changement qui peut perturber leur mains mise sur le pouvoir.
un régime islamiste perturberai cette stabilité, les frères musulmans qui semblent dociles au début ont laissé croire que leur présence ne gêneraient pas ces états protégés des américains, les suites ont montrés la discordance de leur décisions vis à vis des extrémistes religieux qui semblent trouver un terrain propice à leur expansion . conscient de la gravité de telle développement les américains ne semblent pas apprécier le déroulement des événements, depuis plusieurs mois l'opposition a voulu une réconciliation nationale en vain le président égyptien était contre, convaincu de mener son état vers la progression et la victoire, il a mal calculé les contres attaques, et pensant être l'homme fort du pays n'a pas décliné et a négligé une population qui représente plus de la moitié du pays. le résultat c'est tout le système démocratique qui reçoit le grand coup, une population déchirée au bord d'une guerre civile, la faute incombe à un président politiquement immature qui n'a pas su unir son peuple pour un avenir meilleur, c'est lui qui est responsable de l’échec de la révolution et probablement de toutes les révolutions arabes,les jeux sont faits et le retour à la case zéro semble la meilleure solution pour un peuple épuisé n'ayant rien gagné d'une démocratie que des paroles en vain, heureux du déroulement des événement les saoudiens et leur alliés n'ont pas attendus qu'on leur demande de l'aide ils ont été pour la première fois d'une générosité inégalable, pour eux vivre sous la dictature est le seul moyen pour préserver le luxe de ses émirs. la paix à Israël et la paix aux saoudiens, vive le roi qui sera et restera encore pour un bon moment à étouffer une population assoiffée de liberté. pour les tunisiens tout dépendra de la maturité des islamistes qui ne semblent pas se plier à la r.alité des enjeux nationaux et internationaux mais qui ont compris après le coup porté à leur frères égyptiens que les cartes ne sont pas totalement en leur faveur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire