samedi 26 septembre 2020

Stress et covid, le point : Dr Badr Ameur

 




  Devant le peu de contrôle de la propagation anarchique de la pandémie du covid, il me semble utile de passer quelques conseils qui peuvent éviter a un grand nombre de personnes,  particulièrement celles les plus sensibles des évolutions gravissimes.  Pour cela je dois donner un exemple simple pour expliquer que veut dire charge allostatique. Imaginez un ouvrier habitué chaque jour a déplacer de la marchandise d’une zone A vers une zone B ;  on suppose que cette personne peut transporter jusqu'à 100 kg, au-delà de cette charge il risque l’épuisement total voire une évolution fatale.

Cette personne tant qu’elle transporte 50 kg son état général est satisfaisant et ne présente aucune anomalie, le rendement du travail est parfait. Si on augmente la charge de 20 kg, il est toujours capable de travailler et donner le même rendement, néanmoins les signes de fatigue sont plus évidents, le corps petit a petit s’adapte mais devient plus vulnérable. Si on augmente encore la charge a 40 kg, il y a de fortes chances de voir un effondrement total de toutes capacités de cet ouvrier.   

Au niveau du corps c’est a peu près la même chose, le système qui organise nos fonctions est capable selon le potentiel génétique hérité de chacun de supporter le stress du quotidien et retrouver facilement son équilibre. Chaque fois que le stress s’accentue suite a un travail supplémentaire ou une agression quelconque quelque soit sa nature, le taux de catécholamines et de cortisol augmente. Ces hormones appelées aussi hormones de stress permettent la mise de nutriments a la disposition du corps, comme une source énergétique pour le travail musculaire et neurologique nécessaire pour les fonctions demandées ou la correction d’un déséquilibre physiologique et énergétique. Au-delà d’un seuil donné, les déséquilibres physiologiques et  les lésions cellulaires occasionnées par cette charge supplémentaire du travail nécessite une demande métabolique plus importante difficile a satisfaire, ce qui engendre l’installation d’un état inflammatoire pouvant évoluer vers la chronicité (c’est l’équivalent de l’ouvrier a qui on a ajouté les 20 kg), le corps reste capable de fonctionner au prix d’une sensibilité accrue. La question maintenant est : Que fait le cortisol a part la mise a la disposition du corps des substrats énergétiques ??  c’est l’hormone qui module la réponse immunitaire, un taux élevé de cortisol réprime l’action immune, raison pour laquelle la réponse immunitaire de jour est limitée a quelques polynucléaires, des lymphocytes cytotoxiques et aux macrophages sentinelles, le grand nombre de lymphocytes est séquestré dans les organes lymphoïdes et quittent le lieu de séquestration quand le taux de cortisol s’abaisse le soir, le fait d’être sous l’effet du stress et l’excitation sympathique le cortisol reste élevé, souvent aussi a cause d’une inflammation chronique, ce qui perturbe la bonne activité des cellules immunes et contribue a accentuer le phénomène inflammatoire conduisant a l’épuisement de l’adaptation et l’évolution fatale (l'équivalent des 40 kg supplémentaire qui font succomber le pauvre ouvrier). Le stress émotionnel provoqué par la panique autour du covid, et qui est alimenté par les médias et particulièrement par le corps soignant contribue en effet a augmenter encore plus la charge allostatique et empêcher les étapes nécessaires a la reconnaissance du virus et le déclenchement du processus défensif.

La conduite a tenir est a mon avis est de savoir passer le message, qui est différemment perçu selon le niveau d’éducation et le niveau social, plusieurs personnes a qui on dit que vous êtes covid positif n’ont plus le contrôle de leur émotion, elles paniquent, augmentent encore plus leur charge allostatique et risquent d’aggraver leur état surtout si elles ont une pathologie chronique associée.

La protection par le port de masques et l’hygiène des mains et des locaux, a un but essentiellement de maitriser la propagation de l’épidémie, protéger ces personnes a risque, et non pas diffuser la panique qui serait elle le catalyseur de la proliferation du virus et du nombre des décès.

Bon nombre de malades chroniques pour se protéger doivent suivre un régime alimentaire sain, riche en légumes frais le plus proche possible de l’alimentation ‘’bio’’, des fruits de saison, d’éviter les sucreries particulièrement les sucres rapides présents dans les boissons gazeuses ou les jus en boites, éviter tous les produits industriels ou existe une charge toxique que ce soit par les nombreux additifs souvent nocifs que par la contenant et ses constituants. Un régime riche en protéines permet aux cellules immunes de se ravitailler en acides aminés pour leur permettre de produire l’énergie nécessaire a leur activation,  des cytokines pour mieux communiquer et signaler, et des anticorps pour mieux défendre le corps. La pratique de la méditation pour mieux contrôler les crises d’angoisses provoquées par la panique de masse suite a des informations nocives. Des plantes adaptogènes permettent souvent de réduire la charge allostatique et aide le système immunitaire a mieux s’organiser. Enfin des plantes antivirales empêchent la prolifération des virus et réduisent même le risque de contamination. Je laisse a mes amis phytothérapeutes le soins de donner quelques recettes utiles.