mercredi 5 septembre 2018

vos hormones quand vous pratiquez du sport. Dr Badr Ameur. (un extrait du livre qui sera disponible j’espère bientôt)

La sédentarité représente un nouveau mode différent de celui vécu par nos aïeuls , il nécessite des mécanismes endobiogénique différents pour rétablir l’homéostasie physiologique. parallèlement l'humain est de plus en plus exposé a des substances nocives et toxiques qui ne font que perturber encore plus un système déjà en équilibre précaire. La pratique d’une activité sportive est accompagnée d’une consommation énergétique, de la production d’adiponectine, (une hormone du tissu graisseux) qui informe sur la mobilisation des acides gras et permet d’obtenir une insulinosensibilité et le retour à l’équilibre physiologique. Les syndromes métaboliques représentent actuellement un problème de santé publique, la mauvaise gestion métabolique de l’excès calorique associé au syndrome inflammatoire induit par les produits toxiques de l’environnement est responsable de la majorité des maladies inflammatoires chroniques et cancéreuses. Le fait de pratiquer une activité sportive régulière aide souvent à rétablir le déséquilibre induit par cet environnement nocif. Elle présente en plus l’avantage de changer le comportement des gènes du métabolisme du corps dans le sens de la production d’un certains nombres d’hormones qui protègent les vaisseaux sanguins des dépôts d’athéromes en réduisant le taux de cholestérol, et en utilisant l’excès d’énergie emmagasiné. Un régime alimentaire type santé associé à l’activité sportive oriente le métabolisme vers l’utilisation de la voie des cétones, réduisant ainsi la masse graisseuse et favorisant le développement de la masse musculaire. Plusieurs hormones contrôlent en effet un certain nombre de réactions physiologiques dans le corps, y compris le métabolisme de l'énergie, les processus reproducteurs, la croissance des tissus, les niveaux d'hydratation, la synthèse et la dégradation des protéines et d’autres métabolites. La nature de l’activité influence aussi le système lymphatique qui draine les toxines et booste l’immunité du corps. On préfèrera les activités les moins stressantes, on insistera sur les exercices qui permettent d’améliorer l’irrigation vasculaire et l’épuration des toxines. Voici quelques hormones a titre d’exemples : -l’irisine : l’irisine change le programme des cellules graisseuses pour les utiliser comme source d’énergie au lieu de les stocker, les personnes qui exercent des activités sportives régulières ont des niveaux plus élevés d'irisine dans leur sang. Les personnes qui présentent des taux d’irisine plus élevés ont des cellules a télomères plus longs, les télomères existent au deux bouts des chromosomes dans les noyaux des cellules, et qui raccourcissent à mesure que les cellules se divisent et que nous vieillissons. Beaucoup de problèmes de santé - y compris le cancer, les maladies cardiaques et la maladie d'Alzheimer - sont associés à une longueur de télomère plus courte. – L’hormone peptide YY : c’est une hormone sécrétée dans l’intestin qui agit sur les zones du cerveau pour réduire l'appétit et augmenter la plénitude après un repas. Les exercices physiques, qui sont fait en aérobie ont l’avantage de stimuler beaucoup plus cette hormone. -Les hormones sexuelles : la testostérone : Après une séance d'entrainement, les niveaux de testostérone augmentent de 15 minutes à une heure selon l’âge, le niveau de condition physique et l’intensité de l’exercice. Le corps utilise la testostérone circulante pour créer la masse musculaire. –adrénaline et noradrénaline : ce sont des hormones de stress utilisées en cas d’actions, ces hormones jouent un rôle important en aidant le système nerveux sympathique (SNS) à produire de l'énergie et à réguler la fonction du corps pendant l'exercice cardiorespiratoire. Elles sont produites par la glande surrénale, élève le débit cardiaque, augmente la glycémie comme substrat énergétique, favorise la dégradation du glycogène pour l'énergie et soutient le métabolisme des graisses. – le cortisol c’est aussi une hormone de stress, secrétée lors de l’activité, pour augmenter la teneur mobilisable en sucre, elle a aussi une action anti-inflammatoire, et aide a transformer la noradrénaline en adrénaline. – l’hormone GH ou growth hormone : c’est une hormone de croissance décroit avec l’âge mais pas chez les sportifs, secrétée surtout lors du sommeil après des exercices de grandes intensités, Peut produire un certain nombre de réponses, y compris l'augmentation de la synthèse des protéines musculaires responsable de la croissance musculaire, l'augmentation de la minéralisation osseuse, le soutien de la fonction du système immunitaire en favorisant la néoglucogenèse et la promotion de la lipolyse, ou le métabolisme des graisses. – insulin like growth factor IGF : Le facteur de croissance (IGF) a une structure moléculaire similaire à l'insuline, d’où son action anabolisante, elle est stimulée par les mêmes mécanismes qui produisent de l’hormone GH. L'IGF est une hormone peptidique produite dans le foie et soutient la fonction de la GH pour réparer les protéines endommagées lors de l'exercice, ce qui en fait une hormone importante pour favoriser la croissance musculaire. - Brain-derived Neurotrophic Factor (BDNF) : C’est un neurotransmetteur secrété qui favorise le développement de nouvelles cellules nerveuses, il est intimement lié à la sécrétion de GH et IGF, donc en quelques sortes a l’activité physique. Son taux peut être réduit, causé par l’atrophie de l’hippocampe (le siège de sa production) du fait d’un stress continu, en effet la sécrétion continue de cortisol peut causer une atrophie de l’hippocampe – les endorphines : Les endorphines sont la source de bonheur post-entrainements, ce sont des substances neurochimiques produites par le cerveau suite a des exercices d’endurance, ils sont structurellement similaires à la drogue morphine, et sont considérés comme des analgésiques naturels parce qu'ils activent les récepteurs opioïdes dans le cerveau qui aident à minimiser les inconforts des exercices. Ils ont en plus une action protectrice des cellules en réduisant l’inflammation. – la mélatonine est une hormone qui est secrétée au cours du sommeil et régule le cycle nycthéméral, elle est produite par l’épiphyse, son rôle est essentiellement protecteur antistress oxydatif, l’épiphyse secrète aussi une autre hormone la DMT ou diméthyle tryptamine qui est sécrétée en plus grande quantité lors de la méditation profonde qui atteint un degré avancé de plénitude, c’est aussi une hormone qui est sécrétée lors de la mort et semble faciliter le passage du changement d’état du vivant vers la mort, certains font de l’épiphyse le siège de l’âme. Il parait de plus en plus évident que la surcharge réduit la machine énergétique mitochondriale, et favorise plus la lipogenèse empêchant ainsi le processus oxydatif de ces métabolites. L’excès d’acides gras est actuellement un des facteurs responsable de l’inhibition des récepteurs de l’insuline, les hormones thyroïdiennes peuvent renverser ce processus en obligeant la mitochondrie a produire plus d’ATP. En effet l’apport élevée en graisse réduit l'expression de NCoR, favorise l'activation de PPARγ-δ par interaction avec le coactivateur et favorise la lipogenèse dans les graisses et l’oxydation des lipides et la biogenèse mitochondriale dans le muscle squelettique. Par ailleurs l’apport d’oxygène doit suffire au maintien de la phosphorylation oxydative, en raison d’une limitation de la capacité de stockage de l’oxygène cellulaire, en cas d’anoxie les mitochondries passent d’être des producteurs d’ATP a des consommateurs potentiellement puissants (26). Dans la plupart des tissus ces conditions d’hypoxie peuvent survenir lors d’un développement normal, ou lors d’états pathologiques comme une insuffisance respiratoire ou une vascularisation défectueuse. La réponse a l’hypoxie est suivie par un flux de TCA (cycle de l’acide citrique) altéré, surtout s’il induit le dysfonctionnement de la succinate déshydrogénase conduisant a la diminution ou la perte de production d’énergie de la chaine de transport d’électrons et du cycle de Krebs, d’où la surproduction de radicaux libres. Dans ces conditions d’hypoxie, l’activation de facteurs hypoxique HIF peut engendrer l’activation de transcription de plus de deux cents gènes qui vont permettre aux cellules de s’adapter a l’environnement hypoxique, l’expression des transporteurs Glut1 est un moyen adaptatif pour permettre de se procurer de l’énergie dans un milieu inflammatoire souvent nécrotique ou prédomine les conditions d’anoxie (27). L’activité sportive améliore les capacités respiratoires et circulatoires, crée un besoin énergétique et stimule la sécrétion des hormones thyroïdiennes induisant ainsi la consommation de l’ATP produit, et redynamise l’activité mitochondriale. Le statut énergétique semble a la base de tout équilibre métabolique, il est alimenté doublement par l’apport énergétique par l’alimentation, mais aussi par l’apport d’oxygène par la respiration. La leptine qui est aussi une hormone secrétée par le tissu adipeux augmente dans le sang lors de la satiété et informe l’hypothalamus du degré d’énergie emmagasinée, le fait de manger au-delà des limites influence négativement les récepteurs hypothalamique de la leptine, qui finissent par devenir insensibles. Ceci témoigne de l’importance de la prise de conscience et l’intérêt de respecter la physiologie du corps lors de l’alimentation pour éviter tout déséquilibre morbide. La majorité des interactions entre les systèmes métaboliques desservent plusieurs fonctions. D’abord une fonction vitale, de ravitaillement en oxygène et en éléments nutritifs, une fonction d’entretien, en éliminant les produits nocifs aux réactions métaboliques, puis de réparation des lésions pour rétablir l’homéostasie anatomique et énergétique. La fonction reproductive permet la continuité de l’espèce, sa régulation a lieu dans l'hypothalamus. Plusieurs données suggèrent que l'action primaire de la leptine, de l'insuline et de la ghréline pour réguler la reproduction est située en amont des principales commandes centrales de la libération de la gonadotrophine. Plusieurs indices métaboliques au niveau des tissus périphériques et environnementaux traduisent l'existence de stockage de combustible et sa mise en disponibilité aux régulateurs centraux de la reproduction. Des réserves d'énergie suffisantes sont essentielles pour atteindre la maturation reproductive et le maintien de la fertilité à l'âge adulte. Des situations d'épuisements énergétiques telles que l'anorexie mentale, l'exercice excessif ou le diabète, mais aussi l'extrême excédent d'énergie retardent l’âge pubertaire et peuvent générer des troubles de la menstruation. Ceci traduit l’étroite intrication entre le statut énergétique et sa régulation centrale pour une meilleure gestion hormonale. Par ailleurs des hormones intestinales, parmi lesquelles la ghréline qui est présente en période de famine, participe a supprimer la libération pulsatile de l'hormone de libération des gonadotrophines (GnRH), servant ainsi de signal pour supprimer la reproduction en période de famine. Par ailleurs l’insuline semble avoir un effet direct sur l’hypothalamus, les neurones de GnRH eux-mêmes reçoivent l'entrée directe des repères métaboliques. Dans cet ordre d’idée il est démontré que les neurones GnRH expriment l'ARNm et la protéine des récepteurs de l'insuline (21) et sont activés par l'insuline (22). , bien qu'un rôle direct de l'insuline sur les neurones GnRH ne puisse pas être totalement exclu, que le rôle moléculaire de la leptine n’est pas totalement élucidé, du fait de la présence de récepteurs dans des zones plus profondes dans le cerveau, le site putatif pour le contrôle métabolique de la reproduction doit nécessairement se situer en amont des neurones GnRH, au moins pour ces facteurs métaboliques.