lundi 22 avril 2024

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                                                  La relation morbide covid 19 et lactate

                                                              Dr Badr Ameur

Les accidents thromboemboliques sévères constatés lors des infections au covid 19 ou suite aux vaccins, représentent un danger sans précédent mettant le pronostic vital des patients atteints. En plus de l’emballement immunitaire et le constat d’une exagération de la production de cytokines inflammatoires, si on tient compte du rôle des plaquettes dans la reconnaissance des agents pathogènes par ses récepteurs, de l’activation plaquettaire conséquente, du comportement des plaquettes comme cellules thrombotiques et immunitaires, du rôle associé de l’inflammation tissulaire avec une anoxie locale responsable de la production d’un excès de lactates du fait d’une déviation du métabolisme vers la voie de la glycolyse anaérobie. On comprend que lors de l’épidémie du covid 19 l’origine de l’élévation de lactate dans le sang, chose fréquemment constatée surtout engendrée par l’atteinte respiratoire mais aussi par un effort physique surajouté ou une infection associée. Il est connu par tous que l’accumulation de lactate cause une acidose lactique, et que son excès au-delà de 2mM est associé à un risque accru de décès. Lors d’effort physique suite a une atteinte virale particulièrement suite au covid, un manque en oxygène ou en substrat énergétique surtout en glucose conduit à la néoglucogenèse à partir d’acides aminés ou des acides gras ce qui augmente la charge toxique rénale et entrave l’élimination des composés azotés et l’excédent de protons H+ par le rein, le poumon étant lui aussi victime d’inflammation, le système tampon est insuffisant pour rééquilibrer le système redox. Au-delà d’une concentration de lactate supérieure à 2 mM, la lipolyse est désactivée, à 4 mM, le corps n'est pas capable de maintenir longtemps l'équilibre entre la formation et l'élimination du lactate (1). Le lactate joue un rôle important dans le réglage redox, indique l’état d’anoxie du corps et participe à stimuler l’angiogenèse, à une concentration de lactate supérieure à 2 mM, la lipolyse est désactivée, à 4 mM, le corps n'est pas capable de maintenir longtemps l'équilibre entre la formation et l'élimination du lactate c’est pour cette raison qu’on l’appelle (ugly duckling) ou vilain petit canard. Il est connu que lors d’exercices physiques intenses la production d’ATP par la chaine respiratoire peut être inefficace du fait du manque d’apport d’oxygène, la voie de la glycolyse anaérobie est activée, la production de lactate comme carburant augmente pour palier au déficit de la chaine respiratoire. Cette production excessive cause une acidose extracellulaire et joue un rôle immunosuppresseur sur toutes les cellules immunes et induit la transformation des macrophages en M2 (2), ce qui les empêchent de lutter contre les infections au vu d’une réparation des lésions, les ressources du corps pour lutter contre l’infection sont détournées, ceci explique en partie le covid long ou les réinfections au covid. Malgré le caractère anti-inflammatoire général de l'action du lactate, une augmentation de sa concentration peut induire une NET ose (3) (dégradation de la chromatine libérée des polynucléaires) des neutrophiles, ce qui entraîne une augmentation notable de la quantité d'ADN extracellulaire et augmente l'inflammation et le risque thromboembolique. La lactate déshydrogénase (LDH) et le lactate sont quelques-uns des paramètres biochimiques de l'hypoxie. L'activité extracellulaire de cette enzyme augmente en cas de stress oxydatif, car l'intégrité cellulaire peut être perturbée pendant le processus de peroxydation lipidique. Par la suite, cela conduit à une augmentation du niveau d’acide lactique et de sels d’acide lactique.

A noter que la présence d’un état inflammatoire sous-jacent une activité physique excessive ou une surinfection qui augmente le niveau inflammatoire augmente le risque d’accumulation de lactate et réduit son élimination, conduisant aux risques thromboemboliques et l’issue fatale. Le cumul de lactate est ainsi associé aux risques d’embolie pulmonaire (4). Le principe du vaccin du covid à l’ARNm ou de l’ADN n’est pas un virus désactivé ou atténué, c’est une partie du génome qui est introduite dans le corps sous forme de nanoparticules, c’est un programme de synthèse d’une protéine de surface pour laquelle l’organisme doit répondre par une réponse immune, puis la production d’anticorps protecteurs. Réexposé au même virus la réactivité du corps dépend du variant infectant qui pourrait être différent dans sa configuration protéique de surface et donc la réponse du système immunitaire ressemble à une infection réelle contre le covid 19 dans sa nouvelle forme, l’exposition a un excès de lactate est ainsi la même, au même titre que le risque d’activation plaquettaire et les risques thromboemboliques. Le conseil en cas de suspicion d’infection au covid est d’arrêter les exercices physiques pour éviter le cumul d’acide lactique, de respirer profondément pour éliminer le maximum de CO2, de boire une eau riche en bicarbonate pour maximiser la clairance du lactate. Votre corps se débarrasse naturellement de l’acide lactique par le métabolisme et vous évite les accidents thromboemboliques.

      .    1 ** The Role of Acidosis in the Pathogenesis of Severe Forms of COVID-19

by Yury D. Nechipurenko 1,*,Denis A. Semyonov 2,3,Igor A. Lavrinenko 4

·            2** Nolt, B.; Tu, F.; Wang, X.; Ha, T.; Winter, R.; Williams, D.L.; Li, C. Lactate and immunosuppression in sepsis. Shock 2018, 49, 120–125.

·            3**  Awasthi, D.; Nagarkoti, S.; Sadaf, S.; Chandra, T.; Kumar, S.; Dikshit, M. Glycolysis dependent lactate formation in neutrophils: A metabolic link between NOX-dependent and independent NETosis. Biochim. Biophys. Acta BBA—Mol. Basis Dis. 20191865, 165542

·        4**Elevated Lactate Levels in Acute Pulmonary Embolism Are Associated with Prothrombotic Fibrin Clot Properties: Contribution of NETs Formation. Michał Ząbczyk,1,2,† Joanna Natorska,1,2,† Agnieszka Janion-Sadowska,3 Krzysztof P. Malinowski,4 Marianna Janion,3 and Anetta Undas1,2,3,*

 

 

 


dimanche 9 avril 2023

   

                                  Le zinc :    Dr Badr Ameur


    Introduction :

 

Les oligoéléments forment un groupe d’éléments qui ont beaucoup d’actions au sein du métabolisme, ils entrent dans la composition des enzymes, des métalloprotéines, dans la signalisation cellulaires, et les nombreuses hormones qui régissent l’équilibre dynamique et statique du sujet. Le zinc occupe une place importante puisqu’il se trouve dans plus de 200 enzymes du corps.   

 

SYMPTOMES ET ACTIONS :

  plusieurs anomalies sont liées au manque de zinc :

- Il cause la perte du goût et de l’odorat.

- Il réduit la perméabilité du tube digestif, car il a un rôle de  maintien de l’intégrité du mur intestinal, surtout en cas ou le TNFα compromet la couche épithéliale, il permet avec la vit A la régénération de la couche cellulaire atteinte, le zinc participe à l'absorption et au métabolisme de la vitamine A.  

-La spermatogenèse est un processus qui nécessite la présence de zinc, il  est associé aux gonadotrophines et aux hormones sexuelles. L'hypogonadisme est une des manifestations du déficit en zinc.  

-Le zinc est nécessaire à la synthèse de la protéine liant le rétinol (RBP). Le zinc participe aussi à la conversion métabolique du rétinol en rétinaldéhyde par le biais de la ‘’metalloenzyme rétinol déshydrogénase’’. Cette conversion est une étape critique du cycle de la rétine. Le déficit en zinc se traduit par une mauvaise adaptation à l'obscurité.

- la présence de zinc est essentielle au bon développement du système nerveux depuis la conception jusqu’à l’âge avancé, il intervient dans la transmission du signal nerveux de certains neurones glutaminergiques. C’est un cofacteur de la synthèse de la dopamine, de la sérotonine et la mélatonine, ces neurotransmetteurs contrôlent l’humeur, la concentration, et la qualité du sommeil. Le déficit en zinc réduit le taux de leptine responsable en partie du signalement énergétique du sujet.

-Le zinc est un des cofacteurs essentiels de certaines enzymes impliquées dans la synthèse de plusieurs composants de la trame osseuse,  Les cristaux d'hydroxyapatite contiennent du zinc associé à du fluor.

-L'anhydrase carbonique est une metalloenzyme importante du métabolisme acide-base a besoin de zinc pour assurer sa fonction.

-il n’intervient pas directement dans le stress oxydatif, mais il a un rôle protecteur, faisant partie des antioxydants comme pour l’enzyme super-oxyde  composant des enzymes réparateurs des acides nucléiques.

- Le zinc, est cofacteur de nombreuses enzymes. Plus de 200 métallo-enzymes dépendent du zinc. Le thymuline est une hormone secrétée par le thymus, c’est une métalloprotéine impliquée dans la maturation des lymphocytes T. Le zinc joue ainsi un rôle central dans la régulation du système immunitaire.

-le zinc permet de restaurer la T3 circulante chez les sujets déficients.

SUPLÉMENTATIONS :

Le zinc se trouve essentiellement en intracellulaire. Plus de 95 % du zinc corporel se trouve dans les cellules, dont 60 % à 80 % dans le cytosol. Les os et les muscles contiennent 90 % du zinc corporel, qui est difficilement mobilisable. Les autres organes qui contiennent du zinc sont le foie (1,8 %), les intestins, les reins, la peau, les poumons, le cœur, le cerveau et le pancréas. On trouve le zinc dans les Huîtres, le bœuf, l’agneau, le germe de blé grillé, les épinards, les graines de citrouille, les graines de courge, les noix, le chocolat noir, le porc, le poulet, les haricots et les champignons. Les besoins quotidiens en zinc varient de 2mg/j chez les nourrissons jusqu’à 10 a12 mg/j chez les personnes âgées. La supplémentation en Zinc permet de guérir plus rapidement les infections courantes, et permet surtout de réduire la fréquence des infections des voies aériennes. Une supplémentation en cuivre est largement recommandée, La conséquence d'une consommation trop importante de Zinc à long terme (par exemple 60 mg/jour) est une déficience en Cuivre. On recommande de ne pas dépasser les doses les 5mg/j chez les nourrissons, de ne pas dépasser les 40mg/j chez les personnes âgées et 30mg/j chez les adolescents. 

Les causes du déficit en zinc :

Plusieurs causes engendrent le déficit en zinc, consommer des aliments qui ne sont pas riche en zinc, ou des aliments qui empêchent son absorption, une alimentation riche en céréales peut causer des déficits en zinc du fait de leur richesse en phytates. Un apport trop important en fer et en cuivre peut considérablement diminuer l’absorption du zinc, similaire aux phytates. Plusieurs produits chimiques, des xénobiotiques  peuvent engendrer une déplétion en zinc, parmi ces produits : des antibiotiques comme les isoniazides et les cyclines, des anticonvulsivants comme l’acide valproique qui est largement prescrit surtout chez l’enfant pendant plusieurs années, les anti-inflammatoires surtout les corticostéroïdes, les antiviraux, les diurétiques surtout les thiazidiques, les inhibiteurs de l’angiotensine, les bloqueurs des canaux calciques, les statines, les séquestrant des acides biliaires comme la cholestéramine, les fibrates. L’utilisation chronique de médicaments inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), dont l'inhibition de la production d'acide gastrique (et l'élévation du pH de la lumière gastroduodénale) peut rendre le zinc luminal non résorbable. L'utilisation maintenant fréquente des IPP pour traiter le reflux gastro-œsophagien chez les nouveau-nés rend ce groupe particulièrement préoccupant à cet égard. De plus, l'organisme ne possède pas de réserves de zinc (contrairement au fer ou au calcium), donc ses besoins quotidiens en zinc dépendent fortement d'un apport quotidien satisfaisant de zinc pour prévenir les  carences en zinc. Enfin les insecticides, les herbicides, et les ‘’bioherbicides’’ comme le glyphosate, et autres produits ménagers sont responsables de déplétions divers surtout du manganèse, du fer, du zinc, du sélénium et du cuivre.

Les pathologies en rapport avec le déficit en zinc :

Plusieurs pathologies sont associées au déficit du zinc, la diversité de leur localisation témoigne de l’importance de l’élément zinc dans le métabolisme et son intrication dans l’apparition de ces maladies, la supplémentation en zinc veut s’avérer très utile et même essentielle pour rétablir l’anomalie.

-Plusieurs maladies neurologiques apparaissent lors d’une perturbation de l’homéostasie du zinc, on peut citer la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, l’ADHD, l’amyotrophie sclérosante latérale, syndrome de Down, plusieurs scléroses, la maladie de Wilson, et la maladie de Pieck. Plus encore des déficits en zinc ont été notés chez les sujets qui ont eu des ischémies cérébrales transitoires, dans les crises convulsives au cours de traumas crâniens ou des alcooliques(1). La supplémentation en zinc n’est pas cependant suivie d’une augmentation du zinc a l’intérieur du système nerveux, et peut être captée par les protéines anormales. La méthode d’introduction du zinc a l’intérieur de la cellule fait l’objet de plusieurs recherches.

 -en gastroentérologie : Le  zinc renforce  la fonction de barrière épithéliale gastro-intestinale, et peut occuper une place importante dans son action thérapeutique potentielle dans plusieurs maladies gastro-intestinales. Les constatations au cours des maladies inflammatoires intestinales ont permis de corréler plusieurs pathologies inflammatoires au déficit du zinc et la destruction des cellules en brosses du tube digestif et de la couche muqueuse protectrice, laissant ainsi le passage aux différentes molécules protéiques de grandes tailles.  La deuxième considération est que ces maladies inflammatoires de l'intestin (IBD) génèrent des problèmes de malabsorption gastro-intestinale, donnant finalement lieu au déficit en zinc. L’amélioration de la barrière peut être induite par le zinc, et s'avérer être un moyen de réduire la morbidité dans certaines de ces pathologies. Dans ce cadre  on peut éviter le développement de plusieurs maladies, comme la maladie cœliaque, la maladie de Crohn, les colites ulcéreuses, le syndrome de fatigue chronique. Il est de même pour  un certain nombre de cancer du tube digestif(2), le mécanisme par lequel le zinc est capable de produire cet effet peut être lié à sa capacité à prévenir le stress oxydatif qui cause des dommages à l'ADN. Certaines études ont montré une corrélation entre  de faibles taux sériques de zinc et les cancers de la prostate, de l'ovaire, du poumon, de la vésicule biliaire et de la tête et du cou(3). Dans les diarrhées aigües, des méta-analyses très récentes de plusieurs études étayent  montrent une diminution de la durée de la diarrhée avec une thérapie au zinc. Enfin l’acrodermatite entéropathique  dans sa forme acquise résulte d’un déficit en zinc, son apparition est précoce souvent après le sevrage maternel.

- En néphrologie : le cadmium est toxique pour les tubules rénaux, la supplémentation de zinc permet de protéger les reins de ces effets toxiques(6).  Des études faites en cas d’insuffisances rénales montraient des taux faibles de zinc.

- en dermatologie : plusieurs lésions dermatologiques sont associées à de faibles doses de zinc dans le sang (le dosage sanguin semble être un bon indicateur des besoins en zinc). On peut citer les stomatites angulaires des lèvres, les dermatites séborrhéiques naso-labiales, les dermatites séborrhéiques entre les sourcils, les dermatites rétro auriculaires, ou du pourtour des orifices des narines, enfin les alopécies et les leuconychies. 

-en cardiologie : Le déficit en zinc primitif ou secondaire entraîne une altération marquée des cellules myocardiques structurelles et fonctionnelles. Le taux faible de zinc est dû à l'augmentation de son élimination par le rein, ces deux constatations  semblent représenter un marqueur diagnostique et pronostique important dans les cardiomyopathies chroniques à échec. La cardiomyopathie dilatée, en particulier chez les sujets âgés, peut être considérée comme une maladie myocardique primitive ou secondaire au déficit en Zn(7).

 

Précautions d’emploi:

Prendre des doses élevées pendant longtemps peut générer des signes de surdosage, qui se manifestent par des nausées, des vomissements, une perte d'appétit, des crampes d'estomac, de la diarrhée et des maux de tête. Lorsque les gens prennent trop de zinc pendant une longue période, il existe aussi des signes qui simulent de faibles niveaux de cuivre, comme une immunité plus faible et de faibles taux de cholestérol HDL.  Certaines personnes peuvent ressentir une irritation de la bouche et de la gorge. Des symptômes pseudo-grippaux tels que fièvre, frissons et toux peuvent également survenir. Un ictère cutanéomuqueux en cas de lésions hépatique provoquées par l’excès de zinc.

Les interactions sont utiles à connaitre : Les compléments alimentaires de zinc peuvent interagir ou interférer avec la prise  de médicaments, la prise simultanée de zinc et de quinolone ou de tétracycline limite l’absorption des deux composés, mieux vaut prendre l'antibiotique au moins 2 heures avant ou 4-6 heures après la prise d'un complément alimentaire en zinc aide à minimiser cet effet. Les compléments alimentaires de zinc peuvent réduire la quantité de pénicillamine (un médicament utilisé pour traiter la polyarthrite rhumatoïde) que le corps absorbe, pour minimiser cet effet, le zinc peut être pris au moins 2 heures avant ou après la prise de pénicillamine.

 

 

 

 

 

 

 

1-Brain-Delivery of Zinc-Ions as Potential Treatment for Neurological Diseases: Mini Review Drug Deliv Lett. Author manuscript; available in PMC 2011 Nov 18. Andreas M. Grabrucker,1,* Magali Rowan,1 and Craig C. Garner1

 

2-Transformed human cells fail to grow in zinc concentrations which permit normal human fibroblast proliferation.

Epstein J Cell Physiol. 1982 Jan; 110(1):17-22

 

3-Cellular mechanisms of zinc dysregulation: a perspective on zinc homeostasis as an etiological factor in the development and progression of breast cancer. Alam S, Kelleher SL.Nutrients. 2012 Aug;

 

 4-Zou TT, Mou J, Zhan X. Zinc Supplementation in Acute Diarrhea. Indian J Pediatr. 2014:Epub ahead of print

 

5-Oral zinc supplementation for the treatment of acute diarrhea in children: a systematic review and meta-analysis.

Lamberti LM, Walker CL, Chan KY, Jian WY, Black RE

Nutrients. 2013 Nov 21; 5(11):4715-40.

 

6-Zinc protects renal function during cadmium intoxication in the rat.

Jacquillet G, Barbier O, Cougnon M, Tauc M, Namorado MC, Martin D, Reyes JL, Poujeol P

Am J Physiol Renal Physiol. 2006 Jan; 290.

 

7-Are failured cardiomyopathies a zinc-deficit related disease? A study on Zn and Cu in patients with chronic failured dilated and hypertrophic cardiomyopathies. Ripa S1Ripa RGiustiniani S. 1998 Nov-Dec;89(11-12):397-403.

 

 

mardi 17 janvier 2023

Le nycthémère et la canalisation de l'énergie Dr Badr Ameur

le mouvement signe l'existence de la vie, l'énergie représente son moteur, l'organisme vivant est un corps animé de mouvement, il génère le mouvement et a besoin d'apport énergétique pour se mouvoir. le réseau nerveux fait partie d'un système qui permet de contrôler aussi bien l'amplitude que le tonus du mouvement, le système nerveux sympathique répond aux stimulations stressantes, il domine le jour, et augmente la consommation de l'énergie qu'il canalise aux muscles et aux cellules nerveuses, le système parasympathique contribue a tamponner l'effet stimulateur du nerf sympathique, permet la relaxation, la sensation de sécurité vis a vis de l'environnement extérieur, et le ravitaillement en énergie.                                                        Energie et mouvement engendrent une dynamique entre les composants du milieu.  L'organisme vivant constitue un assemblage de corps chimiques instables, qui pour se maintenir en vie doit constamment lutter contre les facteurs pouvant le déséquilibrer et doit être alimenté en énergie. Les organes qui forment l'ensemble du corps fonctionnent en harmonie pour que cet équilibre soit maintenu constant dans une fluctuation physiologique compatible avec les fonctionnalités du corps. l'organisation entre les différents organes est sous dépendance d'un système de réglage sophistiqué ubiquitaire autonome qui prend en charge le maintien de l'homéostasie, l'organisation des réactions métaboliques, l'adaptation avec le milieu extérieur, la croissance, la reproduction et la continuité de l'espèce. cette sollicitation continue par les facteurs du milieu représente une charge allostatique qui nécessite la mobilisation énergétique de tout le système qui peut selon le besoin physiologique ou face la nocivité des agressions ou leur répétitivité constituer des facteurs de déséquilibre. les fluctuations observées selon les besoins métaboliques et énergétiques, dépendent du potentiel fonctionnel du système et du potentiel héréditaire de chaque individu pour le  rétablissement de l'homéostasie. la canalisation énergétique est fortement influencée par la fonction de chaque organe, le nycthémère, la répartition des récepteurs cellulaires, et la finalité de l'action. Il est intéressant de noter que le ravitaillement et la dépense en énergie répondent aux mêmes principes de l'équilibre, la consommation nécessite le ravitaillement d'où cette commodité de fournisseurs et de consommateurs selon les besoins métaboliques de chaque organe, tissu ou cellule. Le tout doit être géré par le l'ensemble du système dans le temps et dans l'espace pour préserver l'intégrité et l'intégralité du corps. Les fournisseurs en combustibles riche en énergie aux magasins (foie, tissus adipeux) sont représentés par le système parasympathique dont l'un des rôles essentiels est le contrôle de la digestion associé a la production d'insuline, des facteurs de croissances, l'insuline like, les œstrogènes, les androgènes et l'ostéocalcine. les distributeurs de ces substrats énergétiques aux consommateurs ( muscles, cellules nerveuses, autres organes consommateurs) sont représentés par système nerveux sympathique, axe hypothalamo- surrénalien, hormones thyroïdes, glucagon, et GH. Fournisseurs et distributeurs répondent a des besoins énergétiques pour le maintien d'un état physiologique fluctuant mais dans des limites fonctionnelles vitales. L’homéostasie étant la résultante globale qui conduit au bien être et la bonne santé. Tous les déséquilibres qui peuvent influencer la dynamique physiologique, quelques soient leur origine conduisent au processus adaptatif et au rétablissement des constantes de départ. Les agressions sévères, continues, ou répétitifs finissent par perturber le syndrome adaptatif mettant le corps sous tension continue qui nécessite une consommation énergétique excessive à la recherche d’un équilibre viable et finissent par isoler certaines zones non prioritaires et moins indispensables pour maintenir et préserver cet équilibre, l'échec finit par épuiser les ressources énergétiques et conduit a l'épuisement. Plusieurs acteurs sont indispensables pour le maintien de cet équilibre précaire.  Les glandes endocrines jouent un rôle majeur, secondées par le système nerveux autonome et le système immunitaire. plusieurs études ont démontré que les variations hormonales influencent la prolifération et les mobilisations cellulaires, qu’elles ont un impact dans la structure tissulaire et leurs fonctions métaboliques. c'est ainsi que les surrénales occupent une place primordial dans la mobilisation des substrats énergétiques et nutritionnels nécessaires au travail cellulaire selon leurs besoins métaboliques, et contribuent a la mobilisation des cellules immunes dans la lutte contre les agresseurs et le déroulement de la cicatrisation des lésions, elles sont sous dépendance des variations nycthémérales et contribuent a la bonne répartition de l’énergie et son utilisation par le corps. Ainsi durant la journée, en harmonie avec la stimulation sympathique, l’élévation du cortisol fait augmenter le catabolisme des substrats énergétique dans les réserves pour préparer le corps a l'activité physique, il crée une insulinorésistance transitoire au niveau du foie et du tissu adipeux empêchant la mise en réserves des substrats énergétiques, pour canaliser le passage du glucose et sa consommation par le travail musculaire et nerveux. La stimulation du système sympathique ou " fight or flight" augmente la machine énergétique, stimule l’AMP kinase, conduit a l’expression d’un grand nombre de transporteurs membranaires de glucose le Glut4,  et active ainsi le passage du glucose a l’intérieur de la cellule musculaire. D’un autre coté le cortisol réprime la mobilisation des lymphocytes et augmente leur séquestration aux niveaux des ganglions lymphatiques et de la rate, réduit l’action immunitaire tissulaire, le but étant de canaliser l’énergie vers l’activité physique en rapport avec l'activité de veille, ou le danger vient du milieu extérieur. Par ailleurs le cortisol et l’adrénaline permettent l’augmentation du nombre de polynucléaires et des monocytes pour une activité immune humorale minimale de jour. La chute du cortisol se produit généralement en fin d’après-midi avec la réduction de l’activité physique et le retour au domicile pour le repos, cette baisse du taux  cortisonique, libère les lymphocytes qui vont s’activer et circuler dans les différents tissus agressés de jour, l’hyperactivité immune nocturne est associé a une une importante consommation d’énergie, et met fin a la canalisation énergétique vers les muscles. C’est une des raisons pour laquelle le système immunitaire est actif le soir, le glucose est sa principale source d’énergie. Durant la nuit, le ravitaillement de glucose sera assuré par l’activité intense du parasympathique sur l’appareil digestif permettant l’absorption des nutriments. A cours d’énergie, la mise a la disposition du glucose sera assurée grâce a l’action de l’hormone de croissance la GH qui stimule la néoglucogenèse au niveau du foie, cette action est associée a l’insulinorésistance pour favoriser la libération du glucose et son utilisation par les cellules immunes. Cette insulinorésistance peut se prolonger en cas d’inflammation chronique et peut secondairement retentir sur plusieurs organes  selon les capacités adaptatives de chaque personne. L’activité thyroïdienne exerce aussi une activité catabolique particulièrement le jour alors que le soir  elle soutient l’activité anabolique. La thyroxine la T4 est plutôt catabolique alors que la triiodothyronine la T3 fonctionne beaucoup plus dans le processus anabolique, elle est influencée par l’augmentation des acides biliaires qui font augmenter la déiiodinase ‘’D2’’ qui est responsable de la transformation de la T4 en T3.                        Dans les maladies inflammatoires chroniques (CID), l'allocation équilibrée de carburant riche en énergie aux magasins et aux consommateurs, normalement alignée sur les rythmes circadiens, est largement perturbée en raison de la grande consommation de carburant d'un système immunitaire activé (jusqu'à 2000 kJ jour-1), la production des cytokines inflammatoires contribue a l'inhibition des récepteurs de l'insuline et aggrave l'insulinorésistance qui peut se prolonger tant que l'inflammation et son origine ne sont pas résolues. L'étude du terrain et l'analyse approfondie des perturbations survenues durant l'historique du sujet permettent le plus souvent de retrouver le facteur inducteur qui a pu déséquilibrer le système général d'adaptation et déclencher le début des troubles.                                        Sachant que dans le corps, il existe trois réseaux qui assurent la distribution de l’alimentation (énergie), le drainage (désintoxication), l’information (la messagerie), et l’intégration des données collectées aux centres de contrôle, l’analyse des données chiffrées de l’hémogramme  qui est constitué de l'ensemble des cellules circulantes sous l'influence de l'imprégnation informative hormonale, peuvent conduire a collecter le maximum d’informations en rapport avec l'état du terrain du sujet. Le  circuit nerveux répond au stimuli de l’environnement intérieur et extérieur, il fonctionne en coordination  avec un circuit de réponses motrices adaptées aux stimuli reçus, fortement intriqué avec le système glandulaire qui gère la distribution des éléments sanguin. Le réseau sanguin assure la distribution des nutriments mais aussi des éléments cellulaires nécessaires pour lutter contre d’éventuels agresseurs et les hormones nécessaires a la bonne réponse locale et générale, enfin le circuit lymphatique assure aussi bien le drainage du surplus de liquide et des produits de dégradations cellulaires, et constitue un réseau de communication de la surveillance immune, la richesse en cellules de défense permet de détecter les éléments nocifs et leur épuration.  Ce circuit sécuritaire du corps assure une surveillance continue a chaque niveau du corps par des relais ganglionnaires. les rythmes circadiens des systèmes neuroendocrinien et immunitaire font partie d'un important programme nécessaire à l'attribution de combustibles riches en énergie aux consommateurs de jour et de nuit.                                                                                            La biologie des fonctions, qui est basée sur l'étude de l'hémogramme et de quelques analyses sanguins, qui étudie un certains nombre d'index peut constituer un outil d'une grande importance une fois maitrisée par les praticiens, il permet de compléter le tableau clinique, de tracer un profil hormonal, nerveux et immunitaire de tout l'organisme et permet de suivre l'évolution clinique et l'effet thérapeutique des drogues prescrites.



lundi 9 janvier 2023

La vitamine K Dr Badr A meur

 

              

Introduction:




 La vitamine K est classiquement connue pour son intervention dans la coagulation du sang, en réalité il existe plusieurs formes de vitamines K selon leur structures et leurs fonctions.
 Les vitamines K sont des naphtoquinonesdérivent  d'une structure cyclique la mena quinine (appelée encore ménadione), un substitut  méthyle en position 2 et en position 3 une chaine polyisoprénique insaturée.  









 la nomenclature de la menaquinone abréviée sous le préfixe ''MK n''  ou le ''n'' représente le nombre d'isoprènes dans la chaine. les MK  sont formées en petites quantités par les bactéries qui fournissent la vitamine K2 (Escherichia coli, Lactobacillus acidophilus, bacteroides fragilis). Les ménaquinones retrouvées dans l’intestin sont principalement le MK-10 et le MK-11 produites par les bactérioïdes, le MK-8 par les entérobactéries, le MK-7 par les espèces de veillonella et le MK-6 par Eubacterium lentum. 

LA VITAMINE k 1:  sa formule C31-H46-O2,  la chaine polyisoprénique de la vitamine K1 est un radical phytyle ce qui lui permet d'accepter des électrons libres, cette forme de vitamine est produite uniquement par les végétaux. Dans la lumière intestinale, les vitamines K1 et MK-7 issues de l’alimentation sont incorporées dans des micelles comprenant des sels biliaires, mieux absorbées par les entérocytes. 

la vitamine K2 : C31-H40-O2est une menaquinone (MK4) qui diffère de la vitamineK1 par le groupement phytyle (et par le nombre de chaines d'isoprènes). elle est synthétisée par les bactéries intestinaux, la vitamine K2 n'est pas essentiellement utile pour la coagulation sanguine, elle intervient dans la déposition du calcium dans les os et empêche son dépôt dans les artères. La vitamine K2 en synergie avec la vitamine D3 fait augmenter une protéine appelée Matrix GLA. cette matrix-gla-protéine (MGP) est une protéine qui est principalement sécrétée par les chondrocytes et les cellules musculaires lisses des parois vasculaires. Son rôle est d’inhiber localement le développement des calcifications vasculaires. 

la vitamine K : sert de cofacteur de la gamma carboxylase, une enzyme qui se charge de la conversion des résidus de glutamate des molécules d’ostéocalcine en acide gamma-carboxy-glutamique, cet acide alpha aminé agit comme de la colle, et est à l’origine de l'adhérence des protéines des os  qui maintiennent le calcium. Ainsi la fonction la vitamine K est en réalité de modifier des protéines, par un processus de carboxylation pour leur donner la capacité de se lier au calcium, c'est également son rôle dans la coagulation du sang, mais uniquement à des niveaux élevés d'apport.  La vitamine K n'est en fait connue pendant longtemps que pour son action dans la coagulation du sang. Le préfixe K vient de l'origine de sa découverte par un allemand, ''KOAGULATION'' qui veut dire coagulation. Son intervention sur la carboxylase et sa relation avec la carboxylation de l’ostéocalcine ont ouvert la voie vers l'exploration des autres actions comme sur le métabolisme osseux et sanguin. La carboxylation de l’ostéocalcine est en effet nécessaire à son activation et a la suite de la minéralisation de l'os, elle est sous dépendance de la vitamine K. Dans ce contexte synergique anabolique avec l'ostéocalcine la vitamine K exerce une inhibition de l’expression du ligand qui permet la différenciation des ostéoclastes le (RANK) et s'oppose a la dégradation osseuse. C'est cette action spécifique de la carboxylation de la vitamine K qui explique l'activation des facteurs de la coagulation. Les facteurs de coagulation comme les facteurs II, VII, IX, et X dépendent de la vitamine K, et nécessitent une conversion par la γ-carboxylase de leurs résidus d'acide glutamique. Les antivitamines K empêchent la synthèse de la vitamine K ''hydroquinone (KH2)'' et donc l'activation des facteurs de coagulation, pouvant conduire aux hémorragies. La vitamine K a plusieurs autres actions sur des protéines qui lui sont dépendantes et nécessitent des études plus approfondies. 

Les actions immunitaire de la vitamine K : Ils ne sont pas suffisamment étudiées, pourtant la vitamine K  présente une activité antioxydante de 10 à 100 fois plus élevée que tout autre capteur de radicaux libres connus, comme l'alpha-tocophérol ou l'ubiquinone. La vitamine K protège la membrane cellulaire de la peroxydation lipidique, cette action est en relation avec sa chaine terpinoide polyinsaturée.  son action est synergique avec des substances cytotoxiques anticancéreuses et avec la vitamine C.  Certaines études ont trouvé une corrélation entre les niveaux de vitamine K et plusieurs maladies, y compris les maladies inflammatoires et le cancer. Cependant, il existe peu d'informations sur la manière dont les réponses immunitaires et inflammatoires peuvent être influencées par la vitamine K. L'action immune conduit a l'apoptose des cellules cancéreuses, ce qui devrait permettre de trouver de nouvelles voies thérapeutiques dans les maladies inflammatoires chroniques et cancéreuses.                                           

Il est prouvé que la vitamine K peut réguler l'activation de la voie NF-κB, souvent par inhibition de la phosphorylation de IκB, et suppression de l'activité IKK kinase ce qui se traduit par la réduction de l'expression de l'ARNm des MMP ou ''matrix  metallo-protéinases''. les métalloprotéinases sont impliquées dans le remodelage tissulaire, : ce sont des médiateurs inflammatoires bien connus, ils forment une famille d'enzymes protéolytiques dépendant du zinc qui dégradent divers composants des molécules de la matrice extracellulaire  ‘’ECM’’ et non ECM médiatisant le remodelage tissulaire dans les processus physiologiques et pathologiques. Les MMP fonctionnent comme des cytokines inflammatoires pendant la formation vasculaire ou le remodelage. Dans les vaisseaux mûrs et au repos, les MMP actives sont absentes ou exprimées à de faibles niveaux  Les cellules inflammatoires telles que les macrophages, les mastocytes et les neutrophiles sont les principales sources de MMP, et les cytokines inflammatoires comme le TNF-α et les interleukines stimulant l'expression et l'activation des MMP. La vitamine K supprime la voie MAP-Kinase, ce qui pourrait expliquer son rôle dans le contrôle de certains cancers. la surexpression de l'IL6 est conditionnée par le NFkb, la vitamine K inhibe cette voie. la vitamine K2, sous la forme de ménaquinone-4, exerce une action anti-inflammatoire plus puissante que la vitamine K1. Compte tenu de la sécurité de la vitamine K, même à des doses pharmaceutiques élevées, une supplémentation peut avoir un avantage, malgré son action sur les facteurs de la coagulation. Cette attitude est d'autant plus logique a confirmer par des études cliniques, sachant que des faibles niveaux de vitamine K ont été associés à des maladies inflammatoires et à certains types de cancer. les composants alimentaires et le microbiote intestinal modulent la fonction immunitaire de l'hôte via les vitamines K mais aussi les vitamines B, il est a noter, que les mammifères sont incapables de produire ces vitamines. 

La protéine gas-6: (growth arrest-specifi 6) se trouve dans le corps, dans le cœur, les reins, l'estomac, le cartilage et les poumons. Cette protéine protège les cellules saines de la mort cellulaire programmée, aide également à éliminer les cellules indésirables sans endommager les tissus environnants, c'est une protéine qui est K dépendante, elle régule l'inflammation et favorise la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins. elle  intervient dans le développement du système nerveux, la vitamine K active cette protéine qui effectue ces tâches, permettant au système immunitaire de fonctionner de manière optimale et aidant le corps à fonctionner efficacement au niveau cellulaire en plus de son activité antiradicalaire anti oxydative. La vitamine K est aussi nécessaire pour fabriquer les sphingolipides, qui sont vitales pour le cerveau et le système nerveux. Ces graisses aident à former la gaine de myéline qui recouvre chaque cellule nerveuse et aide à optimiser la communication de cellule à cellule.

Les protéines C et S: Semblent moduler l'activité de la vitamine K, puisque qu'elles contrôlent la coagulation.  La protéine C est une glycoprotéine dépendante de la vitamine K synthétisée dans le foie. La protéine C est activée par le complexe thrombine-thrombo-moduline. La protéine C circule en tant que précurseur inactif et exerce sa fonction anticoagulante après activation à la sérine protéase, le développement pharmaceutique du rôle anti-inflammatoire de la protéine C activée, s’établit à la frontière de l’inflammation et de la coagulation. La protéine S plasmatique a de multiples propriétés anticoagulantes et un déficit en protéine S hétérozygote est associé à un risque accru de thrombose veineuse. La protéine S (PS) a un rôle établi en tant que cofacteur important de la protéine C activée (APC) dans la dégradation des cofacteurs de coagulation Va et VIIIa. Ce rôle anticoagulant ressort des conséquences de sa carence, lorsqu'il y a un risque accru thromboembolique veineux. Dans le plasma humain, le PS circule à environ 40% sous forme de PS libre (FPS) et 60% en complexe avec la protéine de liaison au C4b (C4BP), le complément étant une protéine incriminée dans l'inflammation.

  la vitamine K2 se trouve dans des produits divers comme le poulet, le foie, le jaune d'œuf, certaines formes de fromages, le soja, la luzerne et les légumes verts. 


lundi 18 janvier 2021

comprendre la réponse immune et la conduite a tenir face aux malades chroniques

 

il y' a deux cas de figure qu'il faut distinguer: en cas d'emballement immunitaire, et cas d'épuisement immunitaire. comment faire la part des choses?? d'abord comprendre l'inflammation.

l'inflammation est une manifestation qui peut survenir suite a un processus de réparation physiologique qui n'aboutit pas, ou suite a une agression nocive qui menace l'équilibre physiologique du corps. elle peut être de deux ordres aigue ou chronique. l'inflammation aigue peut cependant survenir sur un fond de chronicité. l'inflammation aigue succède a une congestion qui se prolonge qui est induite par le système adaptatif dont le but est de rétablir l'homéostasie. Elle peut débuter brutalement suivie de la congestion. un système neuroendocrinien et immunitaire bien équilibré finit toujours par rétablir les constantes physiologiques et retrouver une homéostasie, c'est le cas le plus fréquent observé chez les sujets sains. Pour avoir une idée du fonctionnement du système, en particulier du système immunitaire, il faut savoir que ce dernier n'est ni faible ni fort. il est efficace ou non efficace. c'est comme les soldats d'un pays, s'ils sont bien nourris, bien entretenus et bien équipés, leur rendement est satisfaisant; s'ils sont mal nourris, mal entretenus et mal équipés. on ne peut pas s'attendre a un résultat positif, ils battent en retraite. l'inflammation est le moyen utilisé par le système immunitaire pour aboutir a un résultat et au retour a l'état d'équilibre. Suite a l'échec, l'évolution se fait progressivement vers l'installation d'une inflammation chronique qui met en jeu d'autres moyens de luttes et peut durer plusieurs années. les maladies chroniques ne sont autres que des inflammations chroniques, on passe progressivement des intolérances, aux allergies, aux maladies auto-immunes pour aboutir aux cancers et a la sarcopénie. lors de ce phénomène de lutte plusieurs effecteurs entrent en jeu pour retrouver l'équilibre initial ou un équilibre moindre compatible avec des constantes physiologiques viables. les biomarqueurs sanguins sont le moyen qui permet de faire la part des choses, donner une idée du stade dans lequel se situe la pathologie. L'Hémogramme peut donner un profil du degré de lutte, et nous faire comprendre le système immunitaire. Exemple : la lymphocytose est le reflet d'une activité immune intense, si elle est associée a une éosinophilie élevée, sur un terrain chronique il faut s'attendre a des complications type tempête des cytokines, le système immunitaire est en effet déjà suffisamment emballé a la recherche d'un équilibre précaire, la sollicitation par le covid 19, ne fait que pousser le système et les cellules immunes, c'est l'activation des plaquettes qui conduit a la production de plus de sérotonine et l'appel des polynucléaires au zones infectées, la libération des filets de chromatines les NET est suivie d'un dépôt d'acides gras des débris cellulaires, et une plus grande congestion, d'où les signes respiratoires. Réduire l'inflammation dans ce cas de figure ne peut être que bénéfique, a ce stade lutter contre l'inflammation est justifié par la prescription des corticoïdes est des anticoagulants, cependant la prévention peut se faire par la prescription du Plaquénil ou de la Colchicine avant l'emballement. Si le taux de lymphocytes est bas et le nombre d'éosinophiles est négligeables, le système immunitaire est épuisé, il n'y a aucun risque de voir la tempête des cytokines ni les phénomènes thrombo-emboliques, par contre la virémie peut toucher plusieurs organes et mettre plusieurs jours voir plusieurs semaines pour que l'organisme arrive a bout de cette infection, l'atteinte des organes nobles peut causer des insuffisances malheureusement non viables. la prescription d'immunostimulants et un régime détox avec drainage peut aider a surmonter la faiblesse du rendement immunitaire. Dr Badr Ameur