lundi 14 avril 2014

l'ombre du retour

c'est fou ce que la révolution dégage de ses entrailles, les années vécus de dictature ont bel et bien dégradé les mœurs et muté les citoyens, la notion d'humanité n'existe plus au vocable du quotidien, la répression déforme et transforme, l'animal qui a fait éruption n'a rien de ce que nous savons de l'humain, trois personnes sur une moto défonce un homme âgé et le laisse pour mort et continuent leur chemin sans se soucier de ce qui va lui arriver, une assistance sans réaction, la scène n'est pas unique, plusieurs exemples de ce genre, insouciance, insolence, arrogance, banditisme, animalisme sauvage, cela conduit à défier tout le monde contre tout le monde. absence de loi et plein de hors la loi, les résultats peuvent être chiffrés s'il y a encore des services de recensements compétents à pouvoir calculer les innombrables infractions de tous les jours. le rappel à l'ordre est certainement l'un des plus épineux, c'est la horde sauvage qui s'est libérée rasant tout ce qui se trouve sur son chemin.
l'ancien régime et les milliers de corrompus qui le soutenaient est encore là, les hommes forts qu'il a laissé derrière lui, tiennent encore les ficelles du pays et savent très bien donner du fils à retordre à tout le pays  pour retrouver leur pouvoir, si le changement qu'il y a eu n'a pas réussit à maitriser la situation politique et financière du pays c'est en grande partie à cause de ce courant d'influence, les tenants du changement n'ont pas eu suffisamment de courage pour mettre de l'ordre au bon moment, le manque d'expériences, leur naïveté et la recherche à changer l'aspect socio-culturel du pays, a été le coup fatal à leur politique,  surtout au sentiment de frustration d'une grande majorité de la population vis à vis de leur programme religieux. la présence d"un courant extrémisme dans un moment de mutation, un moment de recherche d'un bien collectif, n'a fait qu'allumer ce feu vigile, toute action venant de ceux qui sont de leur coté est proscrite. le terrain du coup s'est libéré pour une autre catégorie encore plus dangereuse, elle, ne connais ni loi ni droit, là tout est permis,des cartels se sont formés de bandes et de contrebandiers, ou drogues, alcool, contre façon, et armes à feu peuvent circuler sans crainte. 
la corruption est à son top, le chaos social est à ce jour sans solution, les difficultés économiques que connait le pays sont en grande partie en relation avec ce sentiment de frustration et de manque de confiance généralisé, les hors la loi échappent au contrôle de l'état et agissent à leur guise, coupant les routes, incitant aux grèves, ils sont mieux dans leur peau tant que le désordre prime. la machine judiciaire est ankylosée et ne semble pas suivre la route de la réforme, la lenteur dans les jugements et de leurs exécutions, la complexité des procédures, l'influence exercée par certaines personnes pour certaines infractions ne peuvent que laisser perplexes. tant que cette machine est en panne tant le pays le sera, ils resteront là à décider du sort du droit ou du désordre.ils ont parasité le système vital, le poumon du pays, et longuement contribué à injecter du poisons dans ses vaisseaux. que peut faire une minorité qui cherche l'idéal imaginaire devant un bloc qui s'est effrité et qui se reconstitue, le retour est proche et l'ordre est encore plus loin, la démocratie n'est pas pour demain.