jeudi 8 octobre 2020
les plantes utiles pour les virus épidémiques Dr Badr Ameur
Le covid-19 fait partie des virus corona, habituellement observé chez l’animal, il a commencé à infecter l’espèce humaine du fait d’une cohabitation inhabituelle ayant contribué à la forte transmission et l’apparition de la pandémie. L’absence d’une immunité de masse préalable n’a fait que potentialiser le nombre de personnes infectées et augmenter le nombre total de personnes porteuses asymptomatiques. Les caractéristiques de ce genre d’épidémies, c’est qu’un organisme sain ne présente habituellement aucun risque, car il peut reconnaitre l’agent étranger même s’il est nouveau, l’empêcher de s’introduire a l’intérieur du corps, et au cas où il a échappé a la vigilance initiale de l’éliminer dans les plus brefs délais par différents moyens de défenses. Par contre un organisme malade est souvent le siège d’une inflammation chronique, cette inflammation peut ne pas être diagnostiquée et passer inaperçue, dans ces cas de figures, très souvent les barrières de défenses sont perméables, l’infestation virale est rapide, la vigilance immune est moindre du fait du taux élevé de cortisol circulant, l’élimination du virus nécessite tout le processus d’activation des cellules immunes déjà fortement sollicitées par la pathologie chronique et la charge allostatique. La présence d’une inflammation chronique ou a bas grade est entretenue par la persistance de l’état de stress du manque de possibilités de rétablissement de l’équilibre physiologique du fait de l’affaiblissement des glandes endocrines, et s’intensifie lors d’une nouvelle infestation surtout par un nouveau agent antigénique. Le système immunitaire s’emballe faisant intervenir des éléments nouveaux dans la défense immune en réactivant les plaquettes et les polynucléaires qui libèrent des filets de chromatines les ‘’NET’’ responsables d’une potentialisation des phénomènes inflammatoires. Cette inflammation chronique est omniprésente chez les personnes âgées, du fait du stress oxydatif, ainsi que chez les obeses, les diabétiques et les personnes souffrantes de pathologies chroniques. L’étude du terrain de ces individus est très variée, elle comprend des déficits en vitamine D, A, de complexe des vitamines B, des oligoéléments comme le Mg, le Zn le Se, K+, ou certaines hormones comme l’œstrogène, les hormones thyroïdiennes, associée a l’épuisement de la fonction des glandes surrénales. Dans ce contexte inflammatoire, avec un dysfonctionnement neuroendocrinien, la reconnaissance des antigènes par les macrophages, est perturbée du fait du non expression des récepteurs des motifs pathogènes les TLR, qui sont essentiels pour le bon déroulement de la défense immune, la charge en cortisol contribue a cette réduction. L’inflammation chronique est une désadaptation qui met le corps dans un état de lutte prolongée, augmente la charge allostatique qui est caractérisée par la présence en circulation d’un taux élevé de cortisol dans un but adaptatif et qui empêche l’expression de ces (TLR). Pour que la réponse immune soit efficace il ne faut pas qu’il y ait de l’inflammation chronique qui perturbe syndrome général d'adaptation, autrement dit un terrain incapable de retrouver son équilibre physiologique. Le système de défense doit pouvoir contrôler les barrières qui sont les portes d’entrées des virus et ne doit pas manquer de moyens nutritifs pour pouvoir reconstruire les zones agressées. Au cas ou des virus trouvent leur chemin vers le corps en esquivant les premières lignes, les cellules immunes devraient pouvoir reconnaitre, encercler, phagocyter et développer le moyen de les inactiver. Suite a ce processus de reconnaissance d'attaque et de réparation, les cellules immunes doivent garder des clones de lymphocytes helpers mémoires capables de reconnaitre et empêcher les nouvelles infestations. La plante médicinale est utile a plus d’un titre, en phase de pré-infestation elle permet de rééquilibrer le corps en fournissant des éléments nécessaires a une bonne adaptation, grâce a leur richesse en vitamines et en sels minéraux, de réduire la charge toxique du corps en permettant l’élimination des toxines par les différents émonctoires, d’aider le corps de se débarrasser de la charge énergétique excédentaire génératrice d’inflammation, de reconnaitre les motifs pathogènes des virus en améliorant l’expression des récepteurs membranaires des macrophages des monocytes et des cellules dendritiques et enfin permettre la réponse rapide du système immunitaire avant la multiplication et l’envahissement des virus. En phase d’infestation la plante est immuno-modulatrice elle réduit l’inflammation, améliore l’efficacité immune, aide le corps à se ravitailler en éléments énergétiques utiles pour un rétablissement physique rapide et surtout d’éviter les complications graves observées au cours des infections comme au cours du covid-19. La priorité devant un terrain inflammatoire est de rétablir les constantes physiologiques pour mieux contrôler l’homéostasie et l’adaptation, les plantes qui évitent l’emballement immunitaire aident a contrôler l’intensité inflammatoire et éviter les complications qui conduisent aux accidents thromboemboliques, la quinquina contient des principes actifs qui améliorent l’apport nutritif et agissent comme anti-inflammatoire et antipyrétique, l’extrait de l’écorce de quinquina, la quinine a été utilisée pour le traitement du paludisme, elle permet chez les sujets avec un statut inflammatoire chronique de réduire l’emballement et la possibilité de voir le tableau dramatique de la tempête des cytokines, elle permet d’éviter l’activation des plaquettes principale cause des complications gravissimes observées au cours des infections au covid-19. Plusieurs plantes contenants des polyphénols peuvent aussi améliorer les sujets infectés en modulant la réponse immune, l’action anti-inflammatoires de ces plantes n’interfère pas avec l’efficacité immunitaire. Bien au contraire certaines plantes ont des actions qui améliorent les réponses des cellules T helpers comme l’échinacée pour les TH1, la réglisse pour les TH2, le symbicus negra (le sureau), le thym, la lavande, et la spiruline améliorent les cellules T cytotoxiques, le viscum album (le gui) pour les macrophages. Les plantes riches en phyto-œstrogènes surtout celles qui contiennent la fucostérol ou β cytostérol sont de bons stimulants des réponses immunes agissent sur l’expression des récepteurs de reconnaissances des motifs pathogènes les TLR. Les actions antimicrobiennes ont été vérifiées pour plusieurs de ces plantes surtout par leur huile essentielle inhibant ainsi la prolifération et l’envahissement des bactéries ou des virus, parmi ces plantes la Ravinstara ou cinnamum camphora agit sur plusieurs virus et bactéries surtout a tropisme respiratoire, elle a l’avantage en plus d’améliorer le rendement des glandes surrénales permettant une bonne adaptation. Le sureau ou symbicus negra est actif sur le H1N1, H5N1, l’herpes, le sida, son action est en partie due a sa richesse en vitamine C, B2, A, en acide oléique, en acide citrique, acide malique et en tri-terpènes, l’extrait des fleurs est prolactinogene ce qui explique son action immuno-modulatrice et son effet positif sur la résolution de l’inflammation et l’action antiallergique. La saponaria officinalis ou saponaire agit surtout sur les virus herpes, elle a une action cicatrisante aide au drainage aussi bien hépatique que broncho-pulmonaire. La malaleuca quinquenavia agit presque sur l’ensemble des virus hivernaux, les actions associées sont antifongique, elle améliore la circulation veineuse et lymphatique, et fluidifie les expectorations bronchique. le thym vulgaire à thujanol, est anti-infectieux et présente l’avantage de réduire la vagotonie associée aux états inflammatoires`et permet de réduire le bronchospasme accompagnant les infections broncho-pulmonaires. Cet effet de certaines plantes sur le système neurovégétatif est utile en cas de dysfonctionnement végétatif. La lavande est une plante qui en plus de son action anti-infectieuse, agit sur l’axe sympathique en réduisant son emballement et permet de moduler la réponse nerveuse en cas de stress et/ou d’hypersécrétion d’ACTH. Cette action sur le système sympathique est partagée par plusieurs plantes laissant l’éventail de prescription assez large pour le choix des plantes ou l’on cherche à améliorer en même temps d’autres fonctions. Ainsi la mélisse, le tilleul, le basilic, la pivoine et l’angélique sont sympatholytiques, il suffit de voir les actions associées pour le choix de la plante, le basilic par exemple tonifie les surrénales et serait prescrite en cas de dysfonctionnement ou d’épuisement des glandes surrénales. D’autres plantes peuvent être sélectionnées pour leurs actions para sympathicolytiques comme le thym, la camomille, l’estragon ou au contraire pour leur actions para sympathicomimétiques comme le romarin la marjolaine ou la verveine. Souvent les manifestations cliniques sont accompagnées de troubles du transit et nécessitent le recours aux plantes de drainage intestinal (aigremoine, fraisier, noyer, ronce, bistorte) ou laxatives (guimauve, psyllium, ispaghul, bouillon blanc), le mauvais drainage hépatique associe des plantes cholérétiques ou cholagogues (artichaut, radis noir, chiendent, bardane, pissenlit, fumeterre). L’action combinée de ces plantes sur la base de l’étude du terrain est d’un grand secours pour éviter les évolutions gravissimes des infections microbiennes. Le covid-19 ne fait pas exception à la règle et sera reconnu par les défenses du corps comme n’importe quel autre agent pathogène.
samedi 26 septembre 2020
Stress et covid, le point : Dr Badr Ameur
Devant le peu de contrôle de la propagation
anarchique de la pandémie du covid, il me semble utile de passer quelques
conseils qui peuvent éviter a un grand nombre de personnes, particulièrement celles les plus sensibles
des évolutions gravissimes. Pour cela je
dois donner un exemple simple pour expliquer que veut dire charge allostatique.
Imaginez un ouvrier habitué chaque jour a déplacer de la marchandise d’une zone
A vers une zone B ; on suppose que cette
personne peut transporter jusqu'à 100 kg, au-delà de cette charge il risque l’épuisement
total voire une évolution fatale.
Cette personne
tant qu’elle transporte 50 kg son état général est satisfaisant et ne présente
aucune anomalie, le rendement du travail est parfait. Si on augmente la charge
de 20 kg, il est toujours capable de travailler et donner le même rendement, néanmoins
les signes de fatigue sont plus évidents, le corps petit a petit s’adapte mais
devient plus vulnérable. Si on augmente encore la charge a 40 kg, il y a de
fortes chances de voir un effondrement total de toutes capacités de cet
ouvrier.
Au niveau du
corps c’est a peu près la même chose, le système qui organise nos fonctions est
capable selon le potentiel génétique hérité de chacun de supporter le stress du
quotidien et retrouver facilement son équilibre. Chaque fois que le stress s’accentue
suite a un travail supplémentaire ou une agression quelconque quelque soit sa
nature, le taux de catécholamines et de cortisol augmente. Ces hormones appelées
aussi hormones de stress permettent la mise de nutriments a la disposition du
corps, comme une source énergétique pour le travail musculaire et neurologique nécessaire
pour les fonctions demandées ou la correction d’un déséquilibre physiologique
et énergétique. Au-delà d’un seuil donné, les déséquilibres physiologiques et les lésions cellulaires occasionnées par cette
charge supplémentaire du travail nécessite une demande métabolique plus
importante difficile a satisfaire, ce qui engendre l’installation d’un état
inflammatoire pouvant évoluer vers la chronicité (c’est l’équivalent de l’ouvrier
a qui on a ajouté les 20 kg), le corps reste capable de fonctionner au prix d’une
sensibilité accrue. La question maintenant est : Que fait le cortisol a
part la mise a la disposition du corps des substrats énergétiques ?? c’est l’hormone qui module la réponse
immunitaire, un taux élevé de cortisol réprime l’action immune, raison pour
laquelle la réponse immunitaire de jour est limitée a quelques polynucléaires, des
lymphocytes cytotoxiques et aux macrophages sentinelles, le grand nombre de
lymphocytes est séquestré dans les organes lymphoïdes et quittent le lieu de séquestration
quand le taux de cortisol s’abaisse le soir, le fait d’être sous l’effet du
stress et l’excitation sympathique le cortisol reste élevé, souvent aussi a
cause d’une inflammation chronique, ce qui perturbe la bonne activité des
cellules immunes et contribue a accentuer le phénomène inflammatoire conduisant
a l’épuisement de l’adaptation et l’évolution fatale (l'équivalent des 40 kg supplémentaire qui font succomber le pauvre ouvrier). Le stress émotionnel provoqué
par la panique autour du covid, et qui est alimenté par les médias et particulièrement
par le corps soignant contribue en effet a augmenter encore plus la charge allostatique
et empêcher les étapes nécessaires a la reconnaissance du virus et le déclenchement
du processus défensif.
La conduite a tenir
est a mon avis est de savoir passer le message, qui est différemment perçu
selon le niveau d’éducation et le niveau social, plusieurs personnes a qui on
dit que vous êtes covid positif n’ont plus le contrôle de leur émotion, elles
paniquent, augmentent encore plus leur charge allostatique et risquent d’aggraver
leur état surtout si elles ont une pathologie chronique associée.
La protection par
le port de masques et l’hygiène des mains et des locaux, a un but
essentiellement de maitriser la propagation de l’épidémie, protéger ces
personnes a risque, et non pas diffuser la panique qui serait elle le catalyseur
de la proliferation du virus et du nombre des décès.
Bon nombre de
malades chroniques pour se protéger doivent suivre un régime alimentaire sain,
riche en légumes frais le plus proche possible de l’alimentation ‘’bio’’, des
fruits de saison, d’éviter les sucreries particulièrement les sucres rapides présents
dans les boissons gazeuses ou les jus en boites, éviter tous les produits
industriels ou existe une charge toxique que ce soit par les nombreux additifs
souvent nocifs que par la contenant et ses constituants. Un régime riche en protéines
permet aux cellules immunes de se ravitailler en acides aminés pour leur
permettre de produire l’énergie nécessaire a leur activation, des cytokines pour mieux communiquer et
signaler, et des anticorps pour mieux défendre le corps. La pratique de la méditation
pour mieux contrôler les crises d’angoisses provoquées par la panique de masse
suite a des informations nocives. Des plantes adaptogènes permettent souvent de
réduire la charge allostatique et aide le système immunitaire a mieux s’organiser.
Enfin des plantes antivirales empêchent la prolifération des virus et réduisent
même le risque de contamination. Je laisse a mes amis phytothérapeutes le soins
de donner quelques recettes utiles.
mercredi 26 août 2020
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mercredi 20 mai 2020
Covid-19 - tempête des cytokines - place de la plante médicinale
L'inflammation est une réponse biologique complexe
survient suite a une agression microbienne ou à une lésion traumatique, elle
peut faire suite également à des agressions chimiques ou a des modifications du
milieu intra ou extracellulaire. La réponse inflammatoire est essentielle au
rétablissement de l'homéostasie de l'organisme. Elle doit être minutieusement
surveillée et étroitement règlementée, car une activation excessive ou
insuffisante de la réponse inflammatoire peut entraîner un
emballement immunitaire ou une insuffisance d’adaptation aux conséquences
morbides, voir un effondrement total des défenses et une évolution mortelle. L’inflammation dépend des capacités d'adaptation
de l'organisme et répond au réglage neuroendocrinien. L’axe
de stress dominé par le nerf sympathique, joue un rôle important
car il est responsable de la réponse congestive et stimule l'axe
corticotrope pour la mobilisation des nutriments nécessaires aux
besoins métaboliques excessifs suite à l'agression. Le nerf
vague (faisant partie du parasympathique) intervient après l'action des
cellules immunes et le contrôle immun et initie la résolution de
l'inflammation. Il module le phénomène inflammatoire
souvent présent au début de la vague de stress du sympathique en
atténuant la libération des cytokines pro inflammatoires TNFα, IL1, IL6, IL18,
une fois que le processus de réparation des lésions est terminé, tout en
respectant la libération de l’IL10, et TGFβ. Le langage cellulaire ainsi
constitué forme l'arc réflexe ''sympathique-immun-parasympathique''. Ce
contrôle du nerf vague se fait grâce à la plasticité des macrophages qui
peuvent changer de phénotype de M1 aux compétences destructrices des agents
étrangers, en M2 dont le rôle est réparateur. Le nerf vague agit sur le trafic
des globules blancs, il peut inhiber les β2 intégrine ou CD11b, qui facilitent
la migration des globules blancs au site de l’inflammation, ce qui explique en
grande partie l'importance du nerf vague dans la prévention de la
tempête des cytokines. Il a été démontré que l'administration de nicotine,
un agoniste pharmacologique de la voie anti-inflammatoire cholinergique, réduit
de manière significative les taux de CD11b, impliquée dans l'adhésion
cellulaire et le chimiotactisme des leucocytes, et pourrait expliquer
l’amélioration des malades grabataires Covid-19 par la nicotine. Le second
point qui implique le système immunitaire c'est le rôle des
plaquettes connues pour leur intervention dans l’hémostase mais qui
interviennent comme les macrophages du sang et peuvent s'activer en
présence d'agents pathogènes du sang (comme dans le cas du Covid). Leur
activation conduit a la libération de thromboxanes et la stimulation des
polynucléaires pour une meilleure épuration des agents nocifs (La
sérotonine plaquettaire dans des granules denses s'est avérée jouer un rôle
important dans le roulement des neutrophiles et l'adhésion à l'endothélium, et
pourrait participer a augmenter la communication plaquettes/neutrophiles). Suite
a la sur-activation des cellules immunes et des plaquettes ainsi que l’échec a
contenir les virus, des pièges de coagulas sont formés, les
polynucléaires libèrent leur filet de chromatine les ''NETs'' ce qui
conduit a la formation de micro-thrombus qui vont adhérer a
l’endothélium vasculaire déjà en dysfonctionnement et ayant
exprimé des molécules d’adhésions ( les plaquettes sont
connues comme la source prédominante de CD40L soluble (sCD40L), qui peut
induire des cellules vasculaires à exprimer la sélectine E et la sélectine P et
à libérer l'interleukine (IL-) 6.). L’emballement des cellules immunes et la
production d'une quantité importante de cytokines inflammatoire conduisent
à un appel plus important de cellules au foyer infectieux rendant encore plus
difficile la circulation sanguine et lymphatique et l’arrivée du sang au
siège lésionnel, les conséquences de ce remaniement c'est l'anoxie et
la nécrose qui finissent par emporter le malade. Dans les
inflammations aseptiques, il est constaté que le nerf vague régule le DHA
(doco hexo enoic acide) qui est un acide gras polyinsaturé précurseur des SPM
(specialized proresolving mediators). Les SPM sont des médiateurs qui
interviennent dans la résolution de l’inflammation, ils préviennent la
dégranulation des polynucléaires, préviennent l’agrégation et l’activation des
plaquettes. L’implication des lymphocytes innés dans la modulation de l’action
des macrophages serait en rapport avec la fin de l’action des lymphocytes dans
le rétablissement de l’ordre. L’action anti-inflammatoire dépend de la réponse
adaptative initiée par le nerf α sympathique et la capacité des glandes endocrines à répondre aux
besoins métaboliques exigés par la nature de l’agression.
L'activation plaquettaire représente un moment crucial du processus qui
conduit à la formation de thrombus. Lorsque des lésions endothéliales se
produisent, les plaquettes entrent en contact avec le collagène exposé et le
facteur Von Willebrand, devenant ainsi activées. L'activation intra
vasculaire aberrante des plaquettes peut, si elle n'est pas contrôlée, conduire
à des événements thrombotiques qui provoquent des infarctus du myocarde et
des accidents vasculaires cérébraux. L'activation des plaquettes serait ainsi
l’élément initiateur des complications observées dans l'inflammation
systémique, les médicaments anti-plaquettaires affectent l'immunité de
l'hôte et modifient la réponse plaquettaire à l'inflammation, réduisent la
mortalité due a la tempête des cytokines, ce qui pourrait expliquer l’efficacité
de la prescription de la Chloroquine. Cependant, il existe de plus en plus de
preuves que les plaquettes fonctionnent également indépendamment de
l'agrégation complète pour réguler la perméabilité vasculaire et le
développement. La plupart des agonistes solubles libérés par les cellules
activées telles que l'ADP, le thromboxane A2 (TxA2) et la thrombine déclenchent
l'activation plaquettaire par GPCR, ce qui explique les cas d’échecs avec
la chloroquine seule. Un moyen de faire le diagnostic d'activation plaquettaire
c'est la présence des agrégats de neutrophiles plaquettaires et de
monocytes plaquettaires qui peuvent être détectés dans le sang humain avec
une variété de maladies et sont maintenant considérés comme l'un des marqueurs
les plus sensibles liés à l'activation plaquettaire. La richesse des plaquettes
en récepteurs qui peuvent l'activer explique en grande partie les
résultats contradictoires pour l'inactiver. Par ailleurs les
capacités de reconnaissances des agents pathogènes par les TLR
donnent plus d'importance au rôle de défense des plaquettes, et
pourraient contribuer à moduler l’efficacité plaquettaire à contenir l'infection
au lieu de l’inactiver totalement (causes possibles des rechutes des
virémies). Le TLR2 désigné sous le code CD286 Le TLR2 s'exprime à la surface des
membranes, reconnait les substances étrangères et transmet les signaux
appropriés aux cellules du système immunitaire, il a un rôle fondamental dans
la reconnaissance des pathogènes et l'activation de l'immunité innée. Les TLR3
désignés sous le code CD 283, Ils reconnaissent les modèles moléculaires
associés aux agents pathogènes (PAMP) qui sont exprimés sur les agents
infectieux, conduisent à la production de cytokines nécessaires au
développement d'une immunité efficace. Les différents TLR3
reconnaissent l'ARNdb associé à une infection virale et induit l'activation
d'IRF3 (interféron3) et de NF-κB. Le TLR7 reconnait
les schémas moléculaires associés aux agents pathogènes (PAMP) qui sont
exprimés sur les agents infectieux et assurent la médiation de la production de
cytokines nécessaires au développement d'une immunité efficace. Le TLR7
reconnait l'ARN simple brin de virus tels que le VIH et le VHC probablement
aussi le Covid. le TLR7 peut reconnaître l'ARN simple brin riche en
GU. Cependant, la présence de séquences riches en GU dans l'ARN simple brin
n'est pas suffisante pour stimuler TLR7 ce qui pourrait expliquer les
échecs observés avec l'infection du Covid-19. Le TLR 8 est désigné
sous le code 288, c’est un récepteur endosomique qui reconnait l'ARN simple
brin (ssRNA) et peut reconnaître les virus ssRNA tels que les virus Influenza,
Sendai et Coxsackie B. le TLR10 n'active pas le système immunitaire et il a plutôt
été démontré qu'il supprime la signalisation inflammatoire sur les cellules
humaines primaires. Le mécanisme d'action du TLR10 n'est pas encore connu, mais
il a été démontré que l'activation du récepteur supprime les événements de
signalisation NF-κB, MAP kinase et Akt stimulés par
les ligands TLR et CD40 (produits aussi par les plaquettes). La
plupart des agents pathogènes sont reconnaissables par ces motifs de
reconnaissances et permettent de moduler la réaction immune adéquate. Le peu
d’expression des récepteurs s’accompagnent d’une mauvaise réponse immune dans
les conséquences peuvent être de gravite variable selon l’agresseur et
l’importance de l’agression. L’amélioration de l’expression des TLR par des
plantes médicinales conduit a des meilleures réponses immunes tout en modulant
l’effet inflammatoire. Dans des conditions physiopathologiques où la
fonction plaquettaire n'est pas étroitement contrôlée, les plaquettes jouent un
rôle essentiel dans les processus pathogènes sous-jacents aux maladies
cardiovasculaires, à l’inflammation incontrôlée, aux coagulopathies
et aux métastases tumorales et contribuent à la production de plus
d’inflammation.
Place de la plante dans la
modulation de la réponse immune :La richesse de la plante en principes actifs lui
confère plusieurs actions a différents niveaux des signalements cellulaires, en
prenant l’exemple de ‘’l’IL1’’ c’est une cytokine qui est produite par les
macrophages, les monocytes, les polynucléaires suite a une agression du
milieu exogène ou endogène, C’est un médiateur important de la réponse
inflammatoire et est impliquée dans diverses activités cellulaires, notamment
la prolifération, la différenciation et l'apoptose cellulaires. L'induction de
la cyclooxygénase-2 (PTGS2 / COX2) (la cyclooxygénase-2 est une enzyme qui chez
l'homme est codée par le gène PTGS2). Par cette cytokine dans le système
nerveux central (SNC) contribue à l'hypersensibilité à la douleur inflammatoire
et la production de la prostaglandine. Elle est pyrogène son action se fait au
niveau du tronc cérébral et active les centres adrénergiques qui vont stimuler
l’axe corticotrope et produire de l’ACTH. Les plantes qui interviennent
comme inhibiteurs de l’IL1 auraient une action bénéfique dans toutes les
maladies inflammatoires qui ont une hyperproduction d’IL1. LE CURCUMA
LONGA, la SAPHORA JAPONICA, et la CAMILLIA SINENSIS ou thé vert sont des
inhibiteurs de l’IL1 et du TNFα. Le TNFα joue pratiquement le même rôle que l’IL1. Ces plantes en
réduisant l’inflammation n’aggravent pas l’évolution des pathologies associées
et seraient donc douées de capacités modulatrices de la réponse immunitaire en
évitant l’emballement.
La voie PI3K/Akt/mtor améliore la survie, la proliferation des cellules
endothéliales et réduit leur perméabilité. Cette voie est contrôlée par un gene
le PTEN qui fait un frein a la croissance, la non expression du PTEN cause un
emballement de cette voie et peut engendrer le développement du cancer.
L’œstrogène améliore cette voie et permet de réduire l’inflammation et
l’évolution vers l’emballement. Il a une action stimulatrice sur les lignées
lymphocytaires type CD4 en particulier les TH1 et les TH2, réduit la production
d’IL1, IL6, TNFα, et MCP (mono chimio-attractive protéine) par les
monocytes et macrophages, et induit la production d’IgG. Les plantes
ostrogéniques contenant les principes actifs génistéine et daidzéine peuvent
servir comme support pour cette voie. Les phyto-œstrogènes augmentent l’expression
des TLR4 et probablement aussi les TLR7 (qui reste à confirmer), l’amélioration
de l’expression de ces récepteurs conduit a une réponse immune contrôlée et
efficace.
Pour une action immunitaire efficace, les lymphocytes auxiliaires
type TH1 et TH2 ou lymphocytes helpers, font partie de l’immunité
adaptative et doivent pouvoir répondre rapidement à l’agression, ces cellules
communiquent avec les lymphocytes cytotoxiques et les lymphocytes B, pour une
attaque ciblée qui fait moins de dégâts que l’immunité innée qui se fait un peu
à l’aveuglette. Améliorer la réponse de ces cellules helpers éviterait le
passage a la chronicité, et permet de contrôler l’ampleur de la maladie.
Les plantes qui activent les helpers agissent de plusieurs façons, les plantes
qui activent les TLR2 et les TLR4 et les plantes qui activent l’AMPK.
Parmi les premières les lectines (contenues dans les céréales comme le blé, les
légumineuses, les arachides, mais aussi dans les fruits et les légumes comme
les tomates, les aubergines, les poivrons), mais aussi les sitostérols qui activent
les toll like receptor TLR2 (On peut citer comme exemple L’ARJUNA de la famille
des ‘’ combetracee’’, l’avocatier, les pistaches, huile de canola, et le cacao).
Les seconds sont activateurs de l’AMPK agissent en réduisant la
résistance a l’insuline par l’utilisation de l’excès énergétique stocké a
l’intérieur des cellules et en favorisant l’expression du GLUT4 par les muscles
squelettiques. Les plantes dont l’action est stimulatrice de l’AMPK sont
nombreuses, on peut citer le resvératrol, le curcuma, la quercétine, l’arctium
lappa, la camellia sinensis, la galéga officinalis, la rhodiola, le salix alba
et le panax ginseng.
Pour un bon contrôle des processus énergétiques, les proliférateurs des
peroxysomes jouent un rôle essentiel lors du catabolisme et la β
oxydation. Les ligands naturels pour les récepteurs activateurs des
peroxysomes les PPARα comprennent les
acides gras polyinsaturés tels que l'acide docosahexaénoïque DHA (pouvant améliorer
le rendement du nerf vague), l'acide eicosapentaénoïque EPA, l'acide linoléique
et l'acide linolénique, L'ARNm des PPARα est principalement
exprimé dans les tissus qui subissent une prolifération peroxysomale comme le
cœur, les reins et le foie, où une augmentation des peroxysomes augmente
la β-oxydation, dans le foie, PPARα régule le métabolisme des nutriments, y compris la
gluconéogenèse et le métabolisme des acides aminés. Le rendement des organes
nobles comme le cœur, le foie et les reins dépend d’une bonne réactivité des
PPARα , d’autant plus que les PPARα sont aussi fortement exprimé dans le
muscle squelettique et la paroi vasculaire. Les plantes riches en polyphénols,
dont l’action réactive les récepteurs activateurs de la prolifération des
peroxysomes PPARα, stimulent le catabolisme des acides gras, protègent contre
l’inflammation. Les plus connues pour ces actions, le resvératrol, les
arachides et les baies. En activant ces PPAR ces plantes inhibent la croissance
tumorale et l’angiogenèse par suppression de l’induction du facteur
hypoxique HIF. Lors des agressions l’inflammation touche aussi la matrice
et réactive les métalloprotéinases causant énormément de dégâts en cas de chronicité,
cette réactivation est en relation avec l’expression du CD23 ou Aminopeptidase.
Le curcuma et l’épi gallo-catéchine (thé vert) inhibent cette expression
et interfèrent avec la production des facteurs de croissance comme le VEGF,
l’EGF’ le TGFβ réduisant ainsi l’angiogenèse et
modulant la multiplication cellulaire. La
génistéine et le curcuma inhibent l’EGF.
Cet article est une contribution personnel a la compréhension de l’infection
du covid et la manière d’éviter ses complications.