vendredi 11 octobre 2013

les tunisiens dans l'incertitude.

heureux ou plutôt malheureux, contents ou mécontents, un peu sur les nerfs ou prêt à exploser, névrosés ou angoissés tels sont les états d’âmes d'une majorité de personnes, la révolution qui a bouleversé les habitudes et délié les langues, encouragé les plus timides et libéré les mœurs. favorisant les opposants et attaquant les anciens du régime, critiquant certains et honorant d'autres.
 les avantages sont nombreux mais aux prix d'inconvénients majeurs. la révolution est arrivée pour changer un train de vie dont la majorité des gens l'ont critiqué dans le silence et la crainte, aujourd’hui tout le monde parle et est prêt à rajouter des épices sans se soucier, l'interdit devint du coup permis sans loi ni autorisation. Dans une société ou le sens de responsabilité n'a jamais été enseigné ni dans les établissements scolaire ni dans un programme national,  le comportement des responsables reste la seule référence. on comprend d'emblée pourquoi cette vague d’égoïsme démesurée  qui s'est abattue sur l'ensemble des citoyens pourtant en grande majorité honorables.
la conduite des dirigeants les premiers à être jugés  et suivis par la masse populaire a négligé ce point particulier et cherché à s'ancrer en tant que décideurs bien récompensés par une masse salariale qui dépasse de loin le rêve salarial  individuel, laissant place aux spéculations et les remarques interminables, elle a encouragé surtout la fraude et la fuite fiscale de la part d'une population mécontente du comportement gouvernemental, une grande partie non contrôlé ont eu recours aux méthodes illégales d’enrichissement  sans tenir compte de l’intérêt général dans l'impunité et le désintérêt de la part des autorités.
l'absence de lois régissant ces comportements n'a fait qu'encourager les débordements dans tous les domaines laissant le pays dans un état de chaos social, sans respect ni aux lois préexistante ni aux personnes entre elles. le banditisme latent s'est libéré de son étreinte pour émerger à plein jour,défiant le système sécuritaire  et l'état dans sa globalité.l'administration le pilier de l'économie est souvent vide de ses employés, par contre les cafés sont bondés signant les festivités d'une nouvelle aire de chômage  payé, le fait de ne rien faire devient une habitude, s'en remettre est souvent difficile sinon impossible. un salaire payé pour un travail non fait, un budget pour une illusion, des milliers de recrutés sans postes réels, beaucoup d'argent dépensé pour faire taire des langues plus que pour faire démarrer une économie. une véritable crise comportementale, des ouvriers qui ne veulent plus travailler ou exiger un salaire sur-réaliste, et un gouvernement qui recrute pour une administration en surbooking.
malheureusement les solutions deviennent plus difficiles à fur et à mesure que le temps passe et que ces comportements entrent dans les habitudes, on apprend plus vite les mauvaises au détriment des bonnes, le laisser aller, l’insouciance ne font qu'enfoncer la société dans ce gouffre malsain, comment corriger  une société en plein désaccord, comment avoir un peuple discipliné alors que les responsables ne connaissent même pas les moyens pour faire respecter les lois. comment corriger quand on est incorrigible, comment redonner la confiance quand le langage est ambiguë que les décisions prises sont indécises.
l'évolution suite aux révoltes ne peut trouver le bon chemin que dans le respect de la lois, que dans la libération du système judiciaire complètement ankylosé, un système sous la domination des profiteurs, un système qui nécessite une révolution propre à lui.
diriger un pays nécessite plus qu'un permis de conduite, c'est  un peuple avec toutes ses idéologies ses différents, sa culture et son niveau. diriger c'est sentir le poids de la responsabilité avant de sentir l'euphorie du pouvoir. Diriger c'est connaitre le chemin ou se munir des directives de la conduite, c'est aussi savoir  parler puis convaincre, montrer le concret de l'évolution,  se corriger avant de corriger, se convaincre avant de convaincre, et s'affirmer comme efficace dans la réalisation des progrès redonner de l'énergie au peuple leur faire sentir le gout de la prospérité et de la sécurité.
autant de données souvent inexistantes d’où une crise de confiance sans fin. aujourd'hui nous récoltons le choix de la supposé démocratie et le choix d'un peuple qui a cru en certaines figures sous un masque trompeur angélique, aujourd'hui le peuple entier vit la déception de ce choix de départ et paye par l’effusion de sang de ces chers défenseurs dans la douleur et la prosternation.   

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